Mouds le grain de l'aurore
Ruisselle
Palpite au creux des gorges froides
Broie les tiédeurs exsangues
Percute les yeux caves
Blesse, altère,
tords les gémissements rauques
Noués dans les viscères
Violente
Terrasse, convulse,
Pétris les voyageurs sans âme
Hurle
Sème l'effroi
Distille la terreur
Puis
Quand de ce bouche à nerf à bouche
L'âme cisaillée d'orgueil
De ses cendres renaît
Balance leur les orgues
Les jets, les ruissellements d'aurore
Par grands seaux
Laisse-les pantelants
Rassasiés de beauté
Malmène-les jusqu'à l'extase
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