belle âme gare à toi
Tes épaules rondes luisent
Leur beauté nuptiale galvanise le soleil
L'élan
phantissime
soleil roide
Dans le mauve lilas de tes tempes vermeilles
gâche tes artifices en feux
Fulmine la trajectoire du laser blanc de ton linceul.
Trace gique Tragique meurtrissure
goutte opaline de rosée des lèvres coulant
gicle
les lèvres bombées
la lèvre supérieure abyssalement nègre
les narines dilatées
Un papillon virevolte sur une mèche de tes cheveux .
Lâche ta chevelure aux arbrisseaux joncs de blé
chevaux dansent dansent dans ta pupille désert d'Arabie Mire tes oasis
Bal de tes doigts sur la trace de tes ailes
opaque
malhabile
transfuge
cataclysme
retour
tard
venir
lâche
toujours
revenir
ici
tu es là
tu m'aboies
tu joues
tu te joues de moi
Arrête
arrête de te torturer
Lâche-toi
Reviens aux mots
Laisse tes morts
Les mots
Leur goût te tient
Il a le teint doré, l'haleine fraîche,
il te ramène doucement sur la rive.
Et tu pourras t'élancer à nouveau sur d'autres continents de langue.
Mélodie Transfiguration
Loin de la maladive inconstance.
Incontournable aujourd'hui du songe
Lancinante fièvre
Stupeur de simplicité
Reviens
C'est si simple
Le souffle qui s'élargit en toi
si simple
cygne
Calme-toi Regarde mes intervalles Re garde Tu es là
Tu y es.
Merci
Je suis à toi Je suis à moi Je m'appartiens
Chemin
écoute
traverse
Agis
Ne te laisse pas traverser par le souffle des autres
Le temps comme il se fait pressant. Comme il se fait présent. Chaque instant. Il en faut goûter chaque millième de tracé, de trajectoire, ne se laisser détourner par rien. Goûter inlassablement.
Charmer mes papilles de tes écumes dansantes.
Charmer mes papilles de tes écumes dansantes.
Aigle des hautes terres
Aigle
Aigle
Aigle
Un ciel vaste et clair
Aigle
Tu m'appartiens dans la verticale de ta splendeur
Je te fais mien
Mon regard
Aigle
Aigle
Ton nom immense surplombe l'énigme
et me voilà avec toi
surplombant les terres de l'ineffable
Réchappée du vertige, de l'indifférencié
J'agis J'isole j'Iseult
Aigle
Tempes immobiles de la beauté
Ton oeil implacable asservit l'immatériel
J'accuse les temps morts
Les arpèges blessés
Les meurtres perpétrés
Sarcophages cannibales
Déchirures dépeçages
J'accuse l'irrémédiable
J'habite une torpeur Un rêve subit une lame indécise
une larme à deux tranchants
J'accuse un pétale de rose
un coquelicot
Tâche acide et persistante sur l'écran de mes rêves
Balbutiante clarté Opiniâtre lueur
J'accuse les éveils sanglants
Corrosives glaires Crachats d'alcôves vides
Trouées abyssales dans la chair.
J'accuse un teint livide,
J'accuse un teint livide,
rêve évanoui,
Désir d'âmes sincères
D'orée en or étroites.
Délit d'initié exsangue maîtresse.
Transparente
l'appétit oublié.
Hors d'haleine
Hors d'haleine
J'habite une maison vide L'audace déserte l'espérance.
Calme étreinte labourée de coups.
Minauderies infâmes Torturantes trouées du songe déserté.
Une clarté trop rude a vêtu la pythie.
Elle ne découvre plus sa langue parfaite
Funambule somnambule
Son rêve s'est brisé.
Tout en devers
tout en sous-terre
Ne soutire pas le pire
Change d'ardeur
Change d'ardeur en ta clameur
blesse et meurs pan meurs.
Cale encore une fois en ton navire frondeur
la pâleur des vertiges charmeurs
Pulpe
Roi te l'ai te laie te let roitelet
brindille écorce soupir immense
venaison
égosille chanson lutte hardie souple l'ouïe
chante à perdre haleine
un soupir mélodique
rumeur une atypique pythie impudique
rumeur en l'alcôve béante d'un cloître en l'île
vagissements préambulaires
circoncis circulaire
tarde à venir l'habituel errement.
Tarde à tomber le verdict bégaiement.
Chut te dis-je.
Ton silence en claire fontaine d'eau claire miroite
Lassitude en miroir d'eau bénie
Lumière incandescante
triche triche
sur l'autel
blancheur pleine irréfutable
C'est du passé
Il faut en finir
Il faut éponger et en finir
Payer
Payer
Cesser de se vider de son sang
Ne permets pas que l'on t'égorge.
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